Quelles sont les principales formes de mariage du droit romain ?

Souhaitez-vous en savoir plus sur les différentes formes de mariage du droit romain ? Le mariage romain tient lieu d’une méthode d’intégration ou d’exclusion sociale. Celle-ci a évolué au fil du temps et il en existe plusieurs. Pour les découvrir, prenez le temps de parcourir ce petit guide sur le sujet.

La confarreatio

Il faut rappeler que le mariage est un lien qui unit des groupes sociaux qui sont parfois de divers horizons. À cet effet, la confarreatio est la plus vieille forme de mariage dans la tradition romaine.

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Elle s’est développée au cours de l’ère royale et continue encore sous le régime républicain. Cette forme de mariage a disparu au cours de la période impériale. Cependant, certaines familles y sont attachées et continuent de la célébrer.

La confarreatio se déroule devant l’autel de maison dans le cercle familial. En prélude à cette cérémonie, vous avez un sacrifice et une offrande qui est fait à Jupiter. Cela n’est rien d’autre qu’un gâteau d’épeautre. Après cela, les mariés consomment le gâteau en présence du prêtre et du grand Pontife. À cet instant, des paroles rituelles sont prononcées pour sceller l’union entre les époux.

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La coemptio

différentes formes de mariage du droit romain

La coemptio est une cérémonie qui a été beaucoup développée sous la République romaine. Cette forme de mariage est souvent choisie par les plébéiens. Lors de la célébration, chaque époux offre une pièce de monnaie à son partenaire.

C’est un achat fictif qui est fait de façon symbolique. Ce type d’union se déroule en présence de plusieurs personnes, dont les témoins, les citoyens et les romains.

L’usus : un mariage du droit romain

Cette forme de mariage du droit romain diffère un peu des autres. Dans ce cas de figure, lorsque le couple passe une année ensemble, il est vu comme marié. De ce fait, la femme doit passer une nuit sur trois au moins au domicile conjugal.

Lorsque la mariée passe trois nuits en dehors du cercle conjugal, cela est considéré comme un abandon. Dans ce cas, le mariage peut être frappé de nullité. La loi des Douze Tables romaine favorise cela. Il faut rappeler que le consentement des parents des deux côtés est une obligation pour que cette forme de mariage soit reconnue.

Ce sont là quelques principales formes de mariage qui existent dans la tradition romaine. Cependant, il faut souligner qu’au cours de la période de l’empire, il y a eu d’autres formes de mariages qui ont vu le jour. Un exemple probant, c’est la Nuptiae.

Le mariage sine manu : une alternative au mariage traditionnel romain

Le mariage sine manu ou le mariage sans la main est une alternative aux mariages traditionnels romains. Cette forme de mariage permettait à une femme d’éviter l’autorité de son père et du chef de famille après le mariage. Il était principalement utilisé pour des femmes qui avaient hérité ou acquis des biens avant leur mariage.

Dans cette forme de mariage, la femme garde son statut social et ses droits civils après le mariage. Elle ne devient pas sujette à l’autorité de son mari, ni n’entre sous sa tutelle légale. En général, ce type d’union se faisait par consentement mutuel du couple, il n’y avait pas besoin d’une cérémonie spéciale.

Pour éviter toute confusion dans les dispositions successorales liées au patrimoine familial en cas de décès du conjoint survivant ou si celui-ci venait à tomber dans un état délictueux susceptible d’entraîner un procès criminel entraînant la confiscation des biens familiaux (familiae nullius), certains couples choisissaient toutefois de s’unir selon les formules rituelles habituelles puis demandaient une libération ultérieure (manumissio) qui effaçait les effets juridiques contraignants sur leurs personnes.

Les pratiques matrimoniales antiques sont donc très variées et toutes ont leur propre signification et leur importance historique. Que cela soit pour préserver la richesse familiale ou améliorer le statut social personnel, chaque choix matrimonial impliquait des nuances importantes qu’il faut connaître afin de mieux comprendre le droit romain et ses usages.

Les conséquences juridiques du choix de la forme de mariage dans le droit romain

Le choix de la forme de mariage avait des conséquences juridiques importantes dans le droit romain. La forme choisie déterminait les droits et obligations des époux, ainsi que leur statut social après le mariage.

Dans un mariage cum manu, l’épouse entrait sous l’autorité légale de son mari. Elle ne pouvait plus agir en son nom propre, ni posséder ses propres biens. Si elle était auparavant sous l’autorité d’un paterfamilias, elle passait directement sous celle de son mari à travers ce type d’union qui est donc une sorte d’adoption adultérine avec tous les effets juridiques afférents.

En revanche, dans un mariage sine manu, l’épouse gardait son statut social et ses droits civils après le mariage. Cela signifiait qu’elle conservait la propriété et le contrôle sur ses propres biens, sans être soumise à l’autorité du chef de famille ou du mari.

Le choix entre ces deux formules avait aussi des implications fiscales et successorales importantes. Dans un mariage cum manu, par exemple, en cas de décès du conjoint survivant (homo seu mulier), tout ce qui appartenait au couple faisait partie intégrante des possessions familiales (familiae res) dont il revenait ensuite aux héritiers masculins légitimes selon les règles strictement établies par la loi civile primitive.

Globalement, chacune des formules matrimoniales romaines présente ses avantages et inconvénients concernant tantôt la transmission du patrimoine, tantôt l’autorité ou encore les droits respectifs des deux époux. Il était donc essentiel de faire un choix réfléchi en fonction de ses objectifs personnels et familiaux avant d’opter pour une forme plutôt qu’une autre.

Le droit romain offre une grande variété de formules matrimoniales aux nuances juridiques subtiles, témoignant de la complexité et du pragmatisme que pouvait revêtir le mariage dans la société antique romaine.